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Parti Socialiste, section de LESNEVEN
10 août 2007

Avec Jaurès, rallumons les soleils

Il y a 93 ans, la France apprenait l'assassinat de JAURES. C'était le 31 juillet 1914. Dans l'opinion publique se fut d'abord l'incrédulité, puis la certitude qu'avec sa mort, la lutte contre la guerre perdait son sens. Effectivement, trois jours après l'assassinat de Jaurès le tocsin annonçait la 1ère guerre mondiale. JAURES est né à Castres dans le Tarn en 1859. Brillant élève, il est reçu premier à l’Ecole normale supérieure en 1878 et passe l’agrégation de philosophie en 1881. Il sera professeur de philosophie à Albi. La vie politique exerce sur lui un attrait irrésistible. En 1885 il est élu député de centre gauche du Tarn à Carmaux. Carmaux est une ville de verriers et de mineurs. C’est en défendant des mineurs en grève qu'il prend conscience de la lutte des classes. Il est convaincu que, dans une société déchirée par la propriété privée, le prolétariat n’est pas seulement une victime mais la force décisive pour toute transformation sociale, celle qui réconciliera les hommes entre eux et en eux. En 1898 et 1899 il se consacre entièrement à l’affaire Dreyfus. Il découvre alors la puissance de l’appareil d’Etat, justice et armée, et l’obligation de consolider la République, car les droites tentent d'utiliser cette affaire pour renverser la République. L'affaire met en jeu non seulement une injustice individuelle, mais le respect de l'humanité elle même. Elle pose le problème du mensonge et de l’arbitraire des grandes institutions, notamment de l'armée qui entend avoir une "justice" séparée. En 1904 il crée le journal l’Humanité. Peu à peu il consolide son influence et sa popularité, grâce à ses dons oratoires, mais surtout à ses compétences, son travail, son courage, son total dévouement. Dans le premier éditorial du 18 avril Jaurès écrivait: " Le titre même de ce journal, en son ampleur, marque exactement ce que notre parti se propose. C'est en effet à la réalisation de l'humanité que travaillent tous les socialistes". Dès cette époque il mobilise l’opinion publique pour défendre l’idée de l’internationale. Il pense que seule cette force entre les nations pourra mettre un terme au processus de dégradation dont l’histoire contemporaine porte témoignage, et enrayer les conflits annonciateurs de guerre. « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage». Afin d’empêcher la guerre, JAURES se bat de congrès en congrès. Il tente d’obtenir de l’Internationale le vote de motions précisant les moyens pour empêcher la guerre. Il envisage la lutte contre la guerre comme une pédagogie à long terme bien plus qu’une pratique immédiatement efficace. "Il n'y a qu'un moyen d'abolir enfin la guerre entre les peuples, c'est d'abolir la guerre entre les individus, c'est d'abolir la guerre économique, le désordre de la société présente, c'est de subsituer à la lutte universelle pour la vie un régime de concorde sociale et d'unité". Le 31 juillet 1914, il est 21h30. Jean Jaurès se trouve au "Café du Croissant", à l'angle de la Rue du Croissant et de la Rue Montmatre. Il y a trois détonnations : deux balles lui perforent le crâne. L'assassin est Raoul Villain, un rémois de 24 ans, étudiant en archéologie à l'école du Louvre, et adhérent de la Ligue des jeunes amis de l'Alsace-Lorraine, groupement d'étudiants nationalistes. Par son optimisme évident, sa croyance au progrès et aux valeurs humanistes, son ardent républicanisme, il appartient incontestablement au XIXe siècle. Par sa confiance passionnée dans le prolétariat, l’originalité prémonitoire de son oeuvre historique et la vitalité sans relâche de son militantisme, il est un homme de notre temps. Pour toutes ces raisons, il nous appartient de rappeler son œuvre.
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